Le maître dit :
— Il faut pardonner à Ivan Pétrov. Quand j’ai commencé le négoce nous étions camarades ; lorsque je me suis marié, je n’avais pas de quoi me vêtir le jour de la cérémonie et il me prêta son gilet. Il faut pardonner à Ivan Pétrov.
Et Ivan fut épargné.
Des gens débarquèrent dans une île où abondaient les pierres précieuses. Ils travaillaient hâtivement afin d’en ramasser le plus possible : ils mangeaient peu, dormaient peu et travaillaient presque tout le temps. Cependant l’un d’eux ne faisait rien : il buvait, mangeait, dormait et ne bougeait pas de place. Quand les préparatifs de départ pour retourner au pays furent terminés, ses camarades l’éveillèrent et lui dirent :
— Et toi, que rapporteras-tu à la maison ?
Il prit une poignée de terre sous ses pieds, et la mit dans son sac.
Quand tous furent de retour chez eux, cet homme retira la terre de son sac et y trouva une pierre plus précieuse que toutes les autres.