Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol14.djvu/357

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V

Jiline élargit le trou pour que Kostiline aussi put passer. Puis, ils s’assirent, attendant que tout fût endormi dans le village.

Dès que tout bruit eut cessé, Jiline passa par le trou et sortit du hangar. Puis, il chuchota à Kostiline :

— Suis-moi.

Celui-ci rampa à son tour, mais sa jambe accrocha une pierre avec bruit.

Le maître avait un chien tacheté, très féroce, appelé Ouliachine. Jiline, à l’avance, lui avait souvent donné à manger. Ouliachine entendit ; il se mit à japper et se jeta sur eux ; les autres chiens le suivirent.

Jiline le siffla et lui jeta un morceau de galette. Ouliachine le reconnut, agita la queue et cessa de japper.