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gner. À son retour, après la guérison, il se maria et les nouvelles conditions de sa vie ne lui permettant pas de consacrer beaucoup de temps aux écoles, tout ce qu’il avait édifié se disloqua. Les écoles continuèrent d’exister, mais le grand esprit qui les animait s’était éloigné d’elles et déployait son activité dans un autre domaine.

Les choses allèrent ainsi jusqu’au début de l’année 1870. Durant cette période, bien qu’occupé ailleurs et ne prenant pas une part active à l’œuvre scolaire, Tolstoï, néanmoins, suivait très attentivement tout ce qui se faisait dans le domaine de l’instruction populaire et il était loin d’être satisfait de ce qu’il y voyait.

Il fut ainsi amené à une nouvelle appréciation critique des méthodes d’enseignement alors en usage, et il fut pris du désir de donner lui-même un guide pour l’enseignement basé sur son expérience personnelle. Ces deux courants s’exprimèrent dans les articles qui forment le deuxième volume des œuvres pédagogiques.

Le premier article est la critique de l’instruction publique en Russie, critique basée non sur des idées à priori, mais écrite après un travail de dix ans dans les écoles populaires. Cet article est suivi d’une série de récits et de contes les plus divers, qui forment une chrestomathie de lecture graduelle destinée à l’étude de la langue russe.

Dans l’édition russe des Œuvres complètes de L.-N. Tolstoï on ne trouve pas tous ces récits, nous les donnons ici au complet tels qu’ils sont dans le livre de lecture qui fait suite au Syllabaire.

Quelques-uns d’entre eux n’ont pas été écrits par L.-N. Tolstoï, mais par divers membres de sa famille ou quelques-uns de ses collaborateurs. Tous néanmoins ont été revus par L.-N. Tolstoï qui en avait lui-même choisi les sujets ; c’est pourquoi nous les introduisons