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DEUXIÈME PARTIE


I


Vers la fin de l’hiver les Stcherbatzkï se concertèrent sur le parti à prendre au sujet de la santé de Kitty, qui avait besoin de rétablir ses forces affaiblies. Elle était malade, et, à l’approche du printemps, son état s’aggravait. Le médecin de la famille lui avait ordonné successivement de l’huile de foie de morue, du fer, puis du nitrate d’argent ; mais aucune amélioration ne s’était produite, et maintenant il conseillait de partir au printemps pour l’étranger. Un célèbre médecin fut appelé en consultation ; l’éminent docteur, un très bel homme, encore jeune, exigea un examen minutieux de la malade. À son avis, et il insistait avec complaisance sur cette idée, la pudeur des jeunes filles n’était