Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol15.djvu/391

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XXI

L’écurie provisoire, un baraquement en planches, était construite tout près de l’hippodrome et la veille on avait dû y mener son cheval. Il ne l’avait pas vu depuis quelques jours ; ne pouvant lui-même promener son cheval, il l’avait confié à un entraîneur et maintenant il ignorait absolument en quel état était sa monture.

Il sortait à peine de la voiture que son palefrenier, qui de loin avait reconnu la voiture, appelait l’entraîneur. Celui-ci, un Anglais sec, en hautes bottes et jaquette courte, le menton orné de quelques poils, s’avança à sa rencontre d’une allure gauche de jockey, les coudes écartés, la démarche balancée.

— Eh bien ! comment va Froufrou ? lui demanda Vronskï, en anglais.

All right ! sir, articula du fond de sa gorge la voix de l’Anglais. Mieux vaut que vous n’y alliez pas, ajouta-t-il en levant sa casquette. J’ai mis la