d’une façon ou de l’autre, il fallait couper court à cette situation fausse. En outre, son émotion physique se communiquait à lui. Il la regarda d’un regard attendri et docile, baisa sa main, se leva et, en silence, se mit à marcher sur la terrasse.
— Oui, dit-il résolument en s’approchant d’elle, ni vous ni moi n’avons envisagé nos relations comme un plaisir et maintenant le sort en est jeté. Il faut mettre fin à ce mensonge dans lequel nous vivons, dit-il en la regardant.
— En finir ! comment faire, Alexis ? dit-elle tout bas.
Elle se calmait et son visage brillait d’un sourire tendre.
— Quitter votre mari et unir nos vies.
— Elles le sont déjà, répondit-elle d’une voix à peine distincte.
— Oui, mais les unir complètement, complètement.
— Mais comment, Alexis… dites-moi comment ? fit-elle avec une ironie d’autant plus amère que la situation était plus critique. Y a-t-il une issue à pareille situation ? Ne suis-je pas la femme de mon mari ?
— Chaque situation a une issue. Il faut se décider, dit-il. Tout est préférable à la situation où tu vis. Je vois combien tu souffres à cause du monde, de ton fils, de ton mari.
— Non, pas de mon mari ! fit-elle avec un sourire,