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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol15.djvu/488

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XXXIV

Avant la fin de la cure, le prince Stcherbatzkï, qui, après son séjour à Karlsbad, était allé à Baden et à Kisingen, chez des compatriotes, pour s’imprégner de l’humeur russe, revint chez les siens.

Les opinions du prince et de la princesse sur la vie à l’étranger, étaient diamétralement opposées. La princesse trouvait tout parfait, et malgré sa haute situation dans la société russe, elle désirait, à l’étranger, ressembler à une dame européenne, ce qui n’allait pas, avec son extérieur franchement russe ; c’est pourquoi elle devait se composer une attitude, ce qui la gênait un peu. Le prince, au contraire, trouvait tout mauvais à l’étranger ; il n’aimait pas la vie européenne, portait des costumes russes et affectait de se montrer moins européen qu’il ne l’était en réalité.

Le prince, amaigri, les joues pendantes, revenait