maîtrisant afin de ne pas rougir à l’entrée de Constantin Lévine.
Le jeune Stcherbatzkï, qu’on n’avait pas présenté à Karénine, s’efforcait de montrer qu’il n’en était nullement gêné.
Karénine lui-même, suivant l’habitude de Pétersbourg, aux dîners où il y a des dames, était en habit et cravate blanche, et Stépan Arkadiévitch vit bien à sa physionomie qu’il n’était venu que pour tenir sa parole, mais que c’était pour lui un devoir pénible. C’était surtout sa présence qui glaçait tous les invités avant l’arrivée de Stépan Arkadiévitch.
En entrant au salon, celui-ci s’excusa de son retard, accusa le prince qui était le bouc émissaire de tous ses retards et, en un clin d’œil, mit à l’aise tous les convives. Il rapprocha Alexis Alexandrovitch de Serge Koznichev en leur fournissant comme sujet de conversation la russification de la Pologne ; Pestzov se joignit à eux. Tapant sur l’épaule de Tourovtzine, Oblonskï lui souffla quelque plaisanterie à l’oreille et le mit à côté de sa femme et du vieux prince et fit ensuite des compliments à Kitty sur sa beauté, puis il présenta Stcherbatzkï à Karénine. Bref, il mit si bien tout le monde à l’aise, que le salon perdit son aspect morose et que la conversation devint pleine d’animation. Il ne manquait plus que Constantin Lévine. Mais cette absence tombait à merveille, car, en sortant de la salle à manger, Stépan Arkadiévitch