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XI

Lévine et Stépan Arkadiéviteh trouvèrent Veslovski déjà installé dans l’isba du paysan chez qui Lévine avait l’habitude de s’arrêter. Il était assis au milieu de l’isba, sur un banc auquel il se cramponnait des deux mains tandis que le frère de leur hôtesse, un soldat, lui tirait ses bottes pleines de vase. Il riait de son rire communicatif.

— Je viens d’arriver. Ils ont été charmants. Figurez-vous qu’ils m’ont donné à boire et à manger. Et quel pain ! Délicieux ; et de l’eau comme je n’en ai jamais bu ! Et ils n’ont rien voulu accepter, me répétant sans cesse : « Ne t’offense pas », ou quelque chose en ce genre.

— Pourquoi vous auraient-ils fait payer ? Ils vous ont régalé ; ils ne vendent pas leur eau-de-vie, dit le soldat parvenant enfin à retirer, en même temps que la chaussette noircie, les bottes mouillées.