Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol18.djvu/23

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les points. Enfin, j’irai chez lui. À propos, si je vais au concert, j’irai avec Natalie. Allons, au revoir.

Sur le perron, le vieux Kouzma, qui servait Lévine quand il était encore célibataire et gérait son ménage de garçon en ville, arrêta Lévine.

— On a referré Krassavtchik (le cheval de gauche qu’on avait amené de la campagne) et il boite toujours, dit-il. Qu’ordonnez-vous de faire ?

Les premiers temps de leur séjour à Moscou, Lévine s’était intéressé à ses chevaux, qu’il avait amenés de la campagne. Il voulait s’arranger sur ce point de la façon la plus commode et la plus avantageuse, mais avec cette combinaison les chevaux lui revenaient plus cher que des chevaux de louage et il fallait quand même prendre des fiacres.

— Va chercher le vétérinaire, c’est peut-être un effort.

— Et comment faire pour Catherine Alexandrovna ? demanda Kouzma.

Maintenant, Lévine n’était plus frappé comme aux premiers temps de sa vie à Moscou, lorsque, pour aller de Vozdvijenka à Sivtsev-Vrajek, il fallait atteler une lourde voiture d’une paire de forts chevaux et payer cinq roubles pour ce parcours d’un quart de verste, sur la neige, et quatre heures d’attente. Maintenant cela lui semblait tout naturel.