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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol18.djvu/27

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III

Lévine, pendant ce séjour, s’était rapproché de nouveau de son ancien camarade de l’Université, le professeur Katavassov, qu’il n’avait pas vu depuis son mariage. Katavassov lui plaisait par la clarté et la simplicité de sa conception du monde. Lévine y voyait une preuve de pauvreté spirituelle dans la nature de son ami ; tandis que pour Katavassov, les fluctuations de pensée de Lévine étaient l’indice du manque de discipline de son esprit. Mais la clarté de Katavassov plaisait à Lévine, et l’abondance des idées indisciplinées de Lévine plaisait à Katavassov. Aussi aimaient-ils à se trouver ensemble et à discuter.

Lévine avait lu quelques passages de son livre, à Katavassov, qui les avait approuvés. La veille, ayant rencontré Lévine à une conférence, Katavassov lui avait dit que Métrov, le savant réputé,