Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol18.djvu/33

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conversation qui se continua dans la rue jusqu’au moment où tous trois arrivèrent devant les bâtiments de la vieille université.

La séance était déjà commencée. Autour de la table couverte d’un tapis, devant laquelle prirent place Katavassov et Métrov, six personnes étaient assises. L’une d’elles penchée sur un manuscrit lisait quelque chose.

Lévine prit une chaise qui se trouvait près de la table et, à voix basse, demanda à un étudiant assis près de lui, ce qu’on lisait. L’étudiant regarda Lévine d’un air mécontent et répondit :

— La biographie.

Lévine ne s’intéressait guère à la biographie du savant, toutefois, incidemment, il apprit quelque chose d’intéressant et de nouveau sur la vie de l’illustre savant.

Quand le lecteur eut terminé, le président le remercia puis il lut des vers adressés par le poète Mente, à propos du jubilé, et prononça quelques paroles de reconnaissance pour le poète. Ensuite, Katavassov, de sa voix haute et perçante, lut une notice sur les travaux scientifiques du jubilaire.

Quand il eut fini, Lévine regarda l’heure. Il était plus d’une heure ; il vit qu’il n’aurait pas le temps de lire son ouvrage à Métrov avant le concert, ce que du reste il ne désirait plus. Pendant la séance il pensait à la conversation qu’il avait eue précédemment. Maintenant il était clair pour lui que si