Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol18.djvu/32

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vitch. J’ai promis une conférence sur des travaux de zoologie. Venez avec nous. Ce sera très intéressant.

— Oui, en effet, il est temps, dit Métrov. Allons, et de là, si vous le voulez bien, nous irons chez moi ; je voudrais bien prendre connaissance de votre travail.

— Oh ! c’est encore inachevé, c’est un brouillon. Mais à la séance, j’irai volontiers.

— Avez-vous entendu, mon cher, il a donné son avis particulier, dit Katavassov de l’autre chambre, au moment où il revêtait son habit.

Aussitôt la conversation s’engagea sur une question qui, cet hiver, avait intéressé tout Moscou. Trois vieux professeurs, dans le Conseil, n’avaient pas accepté l’avis des jeunes. Les jeunes donnèrent alors leur avis à part. D’après quelques-uns il s’agissait de quelque chose d’épouvantable, d’après les autres l’avis était très juste et très simple. Le clan des professeurs était ainsi partagé en deux partis.

Les uns, auxquels appartenait Katavassov, voyaient dans le parti adverse la dénonciation et le mensonge ; les autres, un enfantillage, un manque de respect envers les autorités. Lévine, bien que n’appartenant pas à l’Université, plusieurs fois depuis qu’il était à Moscou avait entendu parler de cette affaire, lui-même en avait causé et s’était fait une opinion. Il prit donc part à la