Ainsi vivait et se réjouissait Pakhom. Tout allait bien. Mais voilà que les paysans se mirent à causer maintes déprédations dans les blés et les prairies de Pakhom. Il avait beau les prier de cesser, ils continuaient : tantôt les bergers laissaient les vaches entrer dans les prairies, tantôt les chevaux allaient dans les blés. Pakhom les en chassait et pardonnait ; il ne voulait pas aller en justice. Cependant, à la fin, il se fâcha et fut se plaindre au tribunal du village. Il savait bien que les paysans n’agissaient pas ainsi par mauvaise intention, mais parce qu’eux-mêmes étaient à l’étroit. Il pensait : « Pourtant, je ne peux pas pardonner toujours, sans quoi on me mangera tout. Il faut faire un exemple. »
Il fit un premier exemple, un second ; on infligea une amende à l’un, une à l’autre. Les paysans voisins se montèrent contre Pakhom. Il leur ar-