Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol20.djvu/122

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plaçant du Fils et leur enseigner toutes choses, il est donc une personne telle que le Fils » (p. 216).

Le fait que paraclet, c’est-à-dire le consolateur que Christ promet à ses disciples après sa mort, est nommé une fois dans cet entretien, Saint-Esprit, ce fait est donné comme preuve que le Christ a révélé là le mystère de la Sainte Trinité. Mais on ne fait aucunement attention au sens qu’a ce mot dans le reste de l’entretien, et que ce même consolateur est appelé par Christ « l’esprit de vérité », terme par lequel Christ dénomme toute sa doctrine. « Je m’en vais et je reviens à vous » (Jean, xiv, 28) ; « Je ne vous laisserai point orphelins, je viendrai avec vous » (Jean, xiv, 18) ; « Vous connaîtrez que je suis en mon père » (Jean, xiv, 20) ; « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole et mon père l’aimera ; et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. » (Jean, xiv, 23). « C’est lui qui me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi et vous l’annoncera. » (Jean, xiv, 14).

Ces passages, qui expliquent tout le sens de l’entretien, ne sont pas cités, mais le mot « saint » appliqué comme épithète à l’esprit, est considéré comme preuve que Christ a parlé ici de la troisième personne de la trinité.

c) Plus loin ces paroles de Jean (xvi, 26) : « Mais lorsque le consolateur sera venu, lequel je vous enverrai de la part de mon père, savoir l’Esprit de