Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol20.djvu/129

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dans d’autres, par exemple, dans l’ancienne version latine, ou italique…

Que s’il est enfin des Pères qui n’aient pas cité ce verset, il y a en compensation d’autres Pères et Docteurs de l’Église qui l’ont fréquemment cité…

D’ailleurs, pour peu qu’on examine ce verset dans le corps du discours dont il fait partie, on se convaincra bientôt de son authenticité — et l’on ne croira pas qu’il ait été intercalé plus tard…

Enfin gardons-nous d’oublier que, dans la question de l’authenticité ou de la non-authenticité de tel ou tel passage de la Bible, il ne peut y avoir de juge suprême que la Sainte Église, en tant qu’elle est chargée à tout jamais par le Seigneur lui-même, de la conservation de la parole divine et préservée par le Saint-Esprit de toute erreur en matière de foi. Or, toute l’Église orthodoxe a reconnu et reconnaît comme authentique le texte de l’Épître de saint Jean que nous venons d’examiner et le propose à tous ses enfants pour leur commune instruction. Et voilà notre principale raison pour reconnaître l’authenticité de ce passage ! — (p. 224-228).

Voilà toutes les preuves de la Sainte Écriture, de l’Ancien et du Nouveau Testament. Le seul passage où se trouve un semblant d’affirmation que Dieu est un et trois est discutable et sa réalité n’est confirmée que par la polémique de l’auteur.

Mais il y a encore les preuves de la tradition sacrée.


§ 28. CONFIRMATION DE LA MÊME VÉRITÉ
PAR LA TRADITION SACRÉE


Malgré le nombre et la lucidité des passages de l’Écriture, du Nouveau Testament surtout, enseignant la trinité des personnes en un Dieu unique, nous avons