Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol20.djvu/258

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Ensuite vient ce qui est pour l’Église le plus essentiel :

ii. — Ministère sacerdotal de Jésus-Christ.

§ 149. — Liaison avec ce qui précède ; idée du ministère sacerdotal de Jésus-Christ ; vérité et excellence de ce ministère.

Ici il est dit :

En sa qualité de Prophète, notre Sauveur Jésus-Christ ne fit que nous annoncer le salut, mais il ne consomma point le salut même. Il fit pénétrer dans notre esprit la lumière de la véritable connaissance de Dieu ; il s’annonça comme le vrai Messie, venu sur la terre pour sauver ce qui était perdu (Matth., xviii, 11) ; il expliqua même de quelle manière il nous sauverait, comment nous pouvons nous approprier ses mérites, et quel est le droit chemin pour arriver à la vie éternelle. Mais c’est par son ministère sacerdotal qu’il nous a réellement sauvés du péché et de toutes les suites funestes du péché, qu’il nous a réellement mérité la vie éternelle (p. 152).

« Mais c’est par son ministère sacerdotal qu’il nous a sauvés du péché. » Voilà qui exprime nettement en quoi est l’essence de la doctrine du salut. Le ministère prophétique qui comportait les exigences de la foi active n’était que « l’annonciation », tandis que le salut était dans le sacrifice, dans sa mort.

Ce ministère de notre Sauveur consista en ce que, conformément à celui des souvenirs sacrificateurs de l’Ancien Testament, dont l’obligation principale était « d’offrir des dons et des sacrifices pour les péchés » (Hebr., v, 1) il s’offrit lui-même en sacrifice expiatoire