Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol20.djvu/358

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Si nous ignorions ce qui suivra nous n’aurions pas la réponse. Mais la réponse directe existe : La grâce, au sens où l’entend la hiérarchie, n’est pas la grâce des calvinistes, le salut prédestiné, mais la grâce de la hiérarchie, les sacrements, et il faut la chercher. Les sacrements sont transmis au troupeau par les prêtres, en échange de quoi on leur donne de l’argent. Alors sans la grâce point de salut, et il faut chercher la grâce dans les sacrements. Seulement il n’est pas bon qu’avec cela se détruisent tout le sens moral de la doctrine du Christ et la doctrine morale elle-même ; et elle s’obscurcit par la recherche de ces sacrements achetés à prix d’argent. Mais quoi donc faire ? Sans cela la hiérarchie ne serait pas. Toute cette doctrine sur la grâce est donc nécessaire. C’est par cela seul qu’on peut s’expliquer cette étonnante doctrine.