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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol20.djvu/405

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d’embarras en disant : « Erreur, non, cela ne guérit pas mais, parfois, un peu. »

Suivent les preuves de la divinité de l’institution de ce sacrement.

§ 230. — Institution divine du sacrement de l’Onction d’huile bénite et son efficacité. — On ne trouve pas dans tout l’Évangile une seule allusion à l’institution par le Christ de ce sacrement. Cela n’empêche pas la théologie d’affirmer que ce sacrement est d’institution divine, puisque Jacques, dans son épitre, dit :

« Quelqu’un parmi vous est-il dans la tristesse : qu’il prie. Est-il dans la joie : qu’il chante des cantiques », et qu’immédiatement après il ajoute : « Quelqu’un parmi vous est-il malade : qu’il appelle les prêtres de l’Église, et qu’ils prient sur lui, l’oignant d’huile au nom du Seigneur. Et la prière de la foi sauvera le malade ; le Seigneur le soulagera, et, s’il a commis des péchés ils lui seront remis » (Jacq., v, 14, 15). Ces paroles marquent tout à la fois et l’institution divine de l’Onction d’huile hénite et son efficacité comme sacrement.

L’institution divine disons-nous d’abord. En effet, d’un côté, il paraît bien par l’enchaînement du discours que l’Apôtre ne parle point de cette onction comme de quelque chose de nouveau pour les chrétiens, mais qu’il leur signale seulement ce moyen médical comme existant déjà parmi eux et leur étant généralement connu, en leur en recommandant l’usage en cas de maladie. D’un autre côté il est incontestable que les Apôtres ne prêchaient rien de leur propre fonds (Gal., i, 11, 12), qu’ils n’enseignaient que ce que le Seigneur leur avait commandé (Matth., xviii, 20) et que ce que leur inspirait le Saint-Esprit (Jean, xvi, 13). On sait