Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol20.djvu/418

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promesses divines pour exciter la foi dans les âmes ; ce ne sont pas de simples cérémonies qui distinguent les chrétiens des non chrétiens ; ce ne sont pas non plus uniquement des symboles de la vie spirituelle, comme le prétendent à tort les hétérodoxes (§ 200), mais « des actions saintes qui, sous une image visible, communiquent en réalité aux fidèles la grâce divine invisible ; des instruments qui agissent nécessairement par la grâce sur ceux qui y participent » (p. 600).

§ 244. — Des sacrements au nombre de sept. Il est prouvé qu’il y a précisément sept sacrements. De ces preuves résulte tout le contraire.

Après cela il n’y a point à s’étonner si quelques anciens Docteurs, selon le besoin, ou conformément à leur but spécial, ou par d’autres raisons, ne parlèrent dans leurs écrits que de deux, de trois ou de quatre sacrements, et ne dirent rien des autres. On aurait tort de conclure de là, comme le font les protestants, que l’ancienne Église ne reconnaissait que deux sacrements (pourquoi donc pas trois ou quatre ?), savoir : le Baptême et la sainte Cène, puisqu’il est reconnu qu’à cette époque, ou même à une époque antérieure, d’autres Docteurs de l’Église citent aussi tous les autres sacrements, puisqu’il est reconnu que ces mêmes Docteurs, en citant nommément le Baptême et la sainte Cène, font parfois aussi allusion aux autres sacrements, et parlent clairement, en divers endroits de leurs écrits, de chacun des sept sacrements en particulier (pp. 607, 608).

Quiconque a lu l’Histoire de l’Église sait fort bien qu’il n’y avait pas sept sacrements. Mais la théologie tient à ce nombre sept, parce qu’il y a sept dons du Saint-Esprit, sept Lumières, etc.

§ 245. — Des conditions requises pour la consom-