principal, c’est mon salut, je ne veux plus juger les autres. »
Pour celui qui a compris la doctrine de Jésus, elle consiste en ce que sa lumière doit aller vers la lumière. La vie m’est donnée, et hors d’elle, et plus qu’elle, il n’y a rien, excepté la source de toute la vie, Dieu. Toute la doctrine de l’humilité, le renoncement aux richesses, l’amour du prochain, n’a de sens que si je puis faire la vie en soi-même infinie. Mon rapport avec une autre vie n’est que mon ascension, ma communion, l’union avec elle dans la paix et en Dieu. Par moi-même je ne puis que comprendre la vérité, et mes actes sont les conséquences de l’ascension de ma vie.
Je puis par moi-même exprimer cette vérité : Pour moi qui comprends ainsi la vie (et autrement je ne la comprends pas), quelle peut être la question : « Comment vivent les autres ? » Si je les aime je ne puis pas ne point désirer leur communiquer mon bonheur, mais la seule arme qui me soit donnée, c’est la conscience de ma vie et ses actes. Je ne puis désirer, penser, croire pour un autre. Je gravis ma vie, et cela seul peut aider à la vie d’un autre. Je suis en eux, eux sont en moi.
Toute la doctrine de Jésus est contenue en ce que le peuple traduit par cette simple parole : sauver son âme. Mais la sauver parce qu’elle est tout. Souffre, supporte le mal, ne juge pas les autres, tout cela ne dit que cette seule chose. Et à chaque