Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol21.djvu/103

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Luc, iv, 13. Et le diable, ayant achevé toute la tentation, se retira de lui pour un temps. Alors le tentateur s’éloigna de lui pour un certain temps et la force de Dieu 1) vint à lui et le servit.
Matthieu, iv, 11. Alors le diable le laissa ; et aussitôt des anges vinrent et le servirent.

Remarques.

1) Ἄγγελοι, puisque par ce mot on entend le messager, l’envoyé de Dieu, je traduis par la force de Dieu.


Καὶ ὑπέστεψεν ὁ Ἰησοῦς ἐν τῇ δυνάμει τοῦ Πνεύματος εἰς τὴν Γαλιλαίαν·

Luc, iv, 14. Et Jésus s’en retourna en Galilée par le mouvement de l’Esprit ; et sa réputation courut par tout le pays d’alentour. Et Jésus s’en retourna en Galilée en pleine force de l’Esprit.


Ce passage de la tentation est particulièrement remarquable en cela qu’il sert de pierre d’achoppement à l’interprétation de l’Église, puisque la pensée même de Dieu, tenté par le diable, créé par Dieu, constitue une contradiction intime dont on ne peut sortir.

Voici comment l’Église explique ce passage[1].


Alors : Immédiatement après que le Saint-Esprit, pendant le baptême, fut descendu sur Jésus, et non,

  1. Les interprétations des évangiles par l’archevêque Mikhaïl, p. 63.