Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol21.djvu/162

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Et c’est cette doctrine évangélique qu’on affirme être le complément, la continuation de la Bible ! Nous parlerons en son lieu de ce mensonge et de la compréhension fausse de la doctrine du Christ qui découle de cette affirmation inepte. Maintenant nous ne parlerons que de l’adoration extérieure, contre laquelle s’érigeait le Christ.

Tous les passages de ce deuxième chapitre — la négation des libations et de tout ce qui est considéré comme impur ; la négation du commandement le plus important des Hébreux, le sabbat ; la négation de tous les sacrifices, de la nécessité d’ériger un temple ; la négation même du lieu sacré des Juifs, Jérusalem, et enfin, la négation de Dieu lui-même comme quelque être extérieur, et la reconnaissance de Dieu esprit, qu’il faut servir en esprit — tout cela, selon l’interprétation de l’Église, n’est qu’attaques inventées par des Pharisiens quelconques.

S’il ne faut voir là que chicanes de Pharisiens, alors c’est complètement inutile, attendu que pour quiconque peut lire la Bible et réfléchir, l’affirmation que Jésus luttait non contre la loi de Moïse, mais contre les Pharisiens, est évidemment mensongère.

Jésus luttait contre toutes les lois de la Bible à l’exception sans doute des quelques vérités qui devaient se trouver dans cet amas de stupidités et d’absurdités. Il comprenait aussi les commande-