Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol21.djvu/339

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l’autre chose, ce qui ne peut pas se détruire tant que les hommes existent. S’il fallait encore une confirmation d’une telle compréhension de la loi, le mot trait, la donnerait. S’il s’agissait de la loi écrite, de la loi de Moïse, on aurait dit : pas un seul verset, pas un seul mot, pas une seule lettre, mais nullement, pas un seul trait.

La compréhension du mot loi, comme loi morale (avec l’article) et comme loi écrite (sans article), est particulièrement claire dans les passages suivants des Épîtres de Paul aux Romains :

Rom., iii, 26. Où est donc le sujet de se glorifier ? Il est exclu. Par quelle loi ? Est-ce par la loi des œuvres ? Non ; mais c’est par la loi de la foi.

27. Nous concluons donc que l’homme est justifié par la foi sans les œuvres de la loi.

30. Anéantissons-nous donc la loi par la foi ? Nullement. Au contraire, nous établissons la loi.

Ici il s’agit de « la loi et des prophètes », de la loi écrite. Plus loin :

Rom., vii, 16. Or, si je fais ce que je ne voudrais pas faire, je reconnais par là que la loi est bonne.

21. Je trouve donc cette loi en moi : c’est quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi.

23. Mais je vois une autre loi dans mes membres, qui combat contre la loi de mon esprit, et qui me rend captif sous la loi du péché, qui est dans mes membres.

Ici il s’agit de la loi, en général ; de la loi morale.

Que dans les versets 17 et 18 du chapitre v de