Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol22.djvu/166

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prenons, on ne peut pas dire que le plus grand commandement soit d’aimer Dieu et son prochain.

Deut., vi, 5 — Tu aimeras donc l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toutes tes forces.

Levit., xix, 18. — Tu ne te vengeras point, et tu ne garderas point de ressentiment contre les enfante de ton peuple ; mais tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis l’Éternel.

Dans la loi il y a beaucoup de prescriptions et l’on peut en choisir deux quelconques, c’est-à-dire, affirmer mille choses différentes, à l’aide des mots de la loi.

Aime ton Dieu et ton prochain sont les commandements principaux. C’est la pensée non de Moïse, mais de Jésus, et le légiste, en y consentant et répétant ces commandements, ne fait que répéter ce que Jésus a dit auparavant.

Dans son entretien avec l’adolescent, Jésus, ayant énuméré les commandements, à la fin des plus usuels, les résume tous dans le commandement de l’amour du prochain et répète ce qui est déjà connu. C’est pourquoi cette conversation doit être placée avant.


Ὁ δὲ Ἰησοῦς εἶπεν αὐτῷ· ἀγαπήσεις Κύριον τὸν Θεού σου ἐν ὅλη τῆ ϰαρδίᾳ σου, ϰαὶ ἐν ὅλῆ τῇ ψυχῇ σου, ϰαὶ ἐν ὁλῃ τῇ διάνοια σου.

Αὔτη ἐστι πρώτη ϰαὶ μεγάλη ἐντολή.