Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol22.djvu/300

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brebis le suivent parce qu’elles connaissent sa voix. le suivent parce qu’elles connaissent sa voix.
5. Mais elles ne suivront point un étranger ; au contraire, elles le fuiront parce qu’elles ne connaissent point la voix des étrangers. Mais elles ne suivront point un étranger et s’enfuiront de lui, parce qu’elles ne connaissent point la voix des étrangers.
6. Jésus leur dit cette similitude ; mais ils ne comprirent point ce qu’il leur voulait dire. Jésus leur dit cette parabole ; mais ils ne comprirent point ce qu’il leur voulait dire.


Il s’agit toujours de la même chose : de prouver la fausseté de la religion juive et la véracité de la doctrine de Jésus. Après la parabole de l’aveugle à qui la vue a été donnée, on dit que cet éclairement aura lieu toujours, parce que la doctrine de Jésus ne consiste qu’en ce que tous les hommes connaissent, et qu’elle ne fait qu’aviver, qu’éclairer en eux, ce qui était dans leur cœur. Sa doctrine comparée aux doctrines fausses est comme l’apparition dans la bergerie du vrai berger comparée à celle du voleur qui pénètre dans la bergerie. Tous la reconnaissent immédiatement de même que les brebis reconnaissent leur pasteur. Ils sentent qu’elle les nourrira et leur donnera la vie, tandis qu’ils s’écartent de la doctrine fausse comme les brebis s’écartent du larron qui s’est introduit en franchissant la haie. Ils ne la reconnaissent pas et ont peur d’elle, pressentant le mal. Si Jésus leur disait des choses extraordinaires, étrangères aux hommes, ils pourraient avoir peur, de même que