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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol22.djvu/312

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tous ; et personne ne les peut ravir de la main de mon Père. tous ; et personne ne peut les ravir à mon Père.
xi, 25. Jésus lui dit : je suis la résurrection et la vie ; celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort. Je suis le réveil et la vie. Celui qui croit en moi, bien qu’il meure, restera vivant.
26. Et quiconque vit et croit en moi, ne mourra point pour toujours. Et quiconque vit et croit en moi ne mourra pas dans ce siècle.
x, 30. Moi et mon Père nous ne sommes qu’un. Moi et mon Père nous ne sommes qu’un.


Les Juifs supplient Jésus de leur révéler s’il est le Christ. Ils souffrent visiblement, comme ont souffert et souffrent ceux qui doutent que Christ soit la seconde personne de la sainte Trinité, qui ont peur de rejeter ce que des milliards d’hommes croient et professent comme la vraie religion sans laquelle on ne peut être sauvé, et qui craignent de reconnaître pour vérité le mensonge. Ils supplient Jésus de soulager leur âme, de les tirer du doute pénible. Et que leur répond-il ? Il continue la parabole des brebis, et dit que lui et le Père ne font qu’un ; mais il ne répond à leur question ni par oui, ni par non. Il ne résout pas leur doute angoissant, notre doute à tous, aux milliards d’hommes qui sont venus après lui. S’il était Dieu, comment Dieu tout-puissant, omniscient, pouvait-il ignorer toutes les souffrances qu’auraient à supporter les Juifs ainsi que les milliards d’hommes tourmentés par le doute et privés du salut ? Pouvait-il ne pas avoir pitié d’eux et de nous ? Il n’avait qu’à dire :