Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol22.djvu/61

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s’en alla et en trafiqua ; et il gagna cinq autres talents. avec cet argent, et gagna cinq autres talents.
17. De même celui qui en avait reçu deux en gagna aussi deux autres. La même chose fit celui qui avait reçu deux talents.
18. Mais celui qui n’en avait reçu qu’un s’en alla, et creusa dans la terre, et y cacha l’argent de son maître. Mais celui qui n’avait reçu qu’un talent, l’enfouit dans le sol.
Luc, xix, 14. Mais les gens de son pays le haïssaient, et ils envoyèrent une ambassade après lui pour dire : Nous ne voulons point que celui-ci règne sur nous. Les concitoyens de cet homme le regardaient négligemment et lui déclarèrent qu’ils ne le voulaient point pour roi.
15. Il arriva donc, lorsqu’il fut de retour, après avoir pris possession du royaume, qu’il commanda qu’on fît venir ces serviteurs auxquels il avait donné l’argent, pour savoir combien chacun l’avait fait valoir. Et il arriva que cet homme s’empara du royaume et retourna chez lui. Alors il fit appeler les serviteurs auxquels il avait remis l’argent, pour savoir ce que chacun d’eux en avait fait.
Matthieu, xxv, 19. Et il leur fit rendre compte. Et il se mit à leur en demander compte.

Remarques.

1) J’omets « sur ce qu’il était près de Jérusalem », paroles qui n’ont aucun rapport avec la parabole.

Si l’on comprend, comme on le fait ordinairement, que Jésus niait cette croyance des disciples, que le royaume de Dieu allait être déclaré tout de suite, à Jérusalem, alors toute la parabole est dépourvue de sens. C’est pourquoi je préfère supprimer les paroles précitées et retenir le sens profond de la parabole lié à ce qui précède. Le fait que cette parabole est introduite par Luc, incidemment et arbitrairement, est prouvé aussi par la