Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol24.djvu/124

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Après ce quatrième commandement vient la cinquième référence puis le cinquième commandement. Matth., v, 43-48 : « Vous avez entendu qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi (Lévit., xix, 17-18.). Mais moi je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent et priez pour ceux qui vous outragent et qui vous persécutent, 45. Afin que vous soyez les enfants de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. 46. Car si vous n’aimez que ceux qui vous aiment quelle récompense en aurez-vous ? Les péagers mêmes n’en font-ils pas autant ? 47. Et si vous ne faites accueil qu’à vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les péagers mêmes n’en font-ils pas autant ? 48. Soyez donc parfaits comme votre Père qui est dans les cieux est parfait. »

Ces versets me semblaient auparavant une explication, un complément et un éclaircissement, même une exagération des paroles sur la non résistance au méchant. Mais, ayant trouvé un sens simple, pratique, précis à chacun des passages qui commencent par une référence à l’ancienne loi, je pressentais qu’il en serait de même ici. Après chaque référence suivait le commandement, et chaque verset du commandement avait son importance et ne pouvait être retranché. La même chose