tifie en notre temps dans les diverses classes des hommes qui se sont affranchis du travail.
Je sers les hommes par mon activité gouvernementale ou ecclésiastique comme roi, ministre, archevêque. Je sers les hommes par mon œuvre : industrie, commerce ; je les sers par mon activité scientifique ou artistique. Nous tous, par notre activité, nous sommes aussi nécessaires au peuple que le peuple nous est nécessaire. Ainsi disent les diverses gens de notre temps qui se sont affranchis du travail.
Examinons par ordre les bases sur lesquelles ils appuient l’utilité de leur activité.
Deux indices de l’utilité de l’activité d’un homme pour un autre peuvent seulement exister ; un indice extérieur : l’approbation de l’utilité de l’activité par celui à qui elle est utile ; un indice intérieur : le désir d’être utile à un autre, désir qui est à la base de l’activité de celui qui accomplit l’acte d’utilité.
Les hommes d’État (j’y joins les hommes d’église institués par le gouvernement) sont-ils utiles aux hommes qu’ils dirigent ?
L’empereur, le roi, le président de la République, le premier ministre, les ministres de la Justice, de la Guerre, de l’Instruction publique, l’archevêque et tous leurs subalternes qui servent l’État, tous vivent affranchis de la lutte humaine pour l’existence et imposent aux autres tout le