nuisible par le parti radical et inversement. Au contraire, quand le pouvoir est entre les mains du parti radical, toute son activité est jugée mauvaise par les conservateurs et les autres partis. Mais c’est peu que toute activité des hommes d’État ne soit jamais trouvée utile par tous. Cette activité a encore cette propriété qu’elle doit toujours être soutenue par la force et que pour atteindre l’utilité en question, il faut des meurtres, des supplices, des prisons, des impôts, etc. La conclusion c’est que l’utilité de l’activité gouvernementale n’est pas reconnue par tous les hommes, et que de plus elle est toujours niée par une partie.
Cette utilité a encore la propriété de s’exprimer toujours par la violence ; il en résulte qu’elle ne peut être confirmée par le fait que les hommes à qui elle s’applique la reconnaissent.
Essayons le deuxième indice. Interrogeons les hommes d’État, depuis le tzar jusqu’à l’agent de police ; depuis le président de la République jusqu’aux secrétaires ; depuis le patriarche jusqu’au chantre, et demandons-leur une réponse franche. Tous, en occupant leurs fonctions, ont-ils en vue l’utilité qu’ils veulent apporter aux hommes ou d’autres buts ?
Dans leur désir d’occuper la position de tzar, de président, de ministre, de policier, de chantre, de maître d’école, sont-ils poussés par l’aspiration