acceptée par le monde appelé instruit, avec la dévotion la plus grande. Chose remarquable, parmi les œuvres de Comte, qui se composent de deux parties : la philosophie positive et la politique positive, seule la première, celle qui justifiait par des principes nouveaux, expérimentaux, le mal existant dans les sociétés humaines, a été acceptée par le monde savant.
La seconde partie, qui traitait des devoirs moraux, de l’altruisme qui découlent de la reconnaissance de l’humanité comme organisme, non seulement a été jugée peu importante, mais tout à fait nulle et non scientifique.
Il se produisait le même phénomène qu’avec les deux parties de la doctrine de Kant. La critique de la raison pure était acceptée par la foule scientifique et la critique de la raison pratique, la partie qui contenait l’essence de la doctrine morale, était repoussée.
Dans la doctrine de Comte, on reconnaissait comme scientifique ce qui justifiait le mal régnant. Mais, même acceptée par la foule, la philosophie positive basée sur une proposition arbitraire, irrégulière, était elle-même trop dépourvue de fondement, chancelante, et ne pouvait se tenir seule. Alors, parmi les jeux oisifs de la pensée des hommes appelés savants, paraît cette affirmation, pas nouvelle non plus, également arbitraire et irrégulière : que les êtres vivants, c’est-à-dire les