société humaine, ce ne sont pas les hommes qui sont coupables, et que l’ordre existant est précisément ce qu’il doit être. La nouvelle théorie était admise par la foule au sens où elle était nécessaire, avec une foi entière et un enthousiasme inouï.
Et voilà, sur ces deux propositions arbitraires et irrégulières admises comme dogme de foi s’appuya la nouvelle croyance scientifique. Par son sujet et sa forme, cette nouvelle croyance ressemble extraordinairement à la croyance chrétienne de l’Église.
Par l’objet de la croyance la ressemblance est en ceci : que dans l’une comme dans l’autre, on a attribué à la réalité une importance non réelle, fantastique, et cette importance non réelle est placée comme objet d’études.
Dans la doctrine chrétienne de l’Église, à Christ qui exista réellement est attribuée la signification fantaisiste de Dieu lui-même.
Dans la doctrine positiviste, à des êtres réels, aux hommes vivants, on attribue la signification fantaisiste d’organismes.
Quant à la forme, la ressemblance des deux doctrines est frappante. Dans l’une comme dans l’autre, une certaine compréhension des uns est reconnue comme seule infaillible, juste et vraie.
Dans le christianisme de l’Église, la compréhension de la révélation divine par les hommes qui