s’appellent l’Église, est reconnue la seule sainte et vraie. Selon la doctrine positiviste, la compréhension de la science par les hommes appelés savants est reconnue indiscutable et vraie. De même que les chrétiens de l’église qui, par la seule affirmation de l’Église, reconnaissent le principe de la vraie connaissance de Dieu et disent seulement, comme par politesse, que les anciens croyants appartenaient aussi à l’Église ; de même la science positiviste, selon son affirmation, ne commence qu’à partir de Comte, et aussi par politesse, admet l’existence de la science ancienne, mais seulement pour quelques représentants, tel Aristote.
Comme l’Église, la science positive exclut entièrement le savoir de tout le reste de l’humanité, en dénonçant comme erreurs toutes les sciences en dehors d’elles.
La ressemblance s’accentue encore quand pour prouver le dogme fondamental de la théologie, la divinité du Christ et la Trinité, on appelle à l’aide un dogme vieux, mais qui reçoit une nouvelle signification : le dogme de la chute de l’homme et sa rédemption par la mort du Christ ; et de ces dogmes se forme la doctrine populaire de l’Église. De même, en notre temps, pour aider au dogme principal de Comte, sur l’organisme humain, paraît un vieux dogme qui reçoit une nouvelle importance : le dogme de l’évolution, et de ces deux dogmes se forme la croyance populaire scientifique.