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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol28.djvu/173

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ANICIA

La noce ! Une noce bien gaie ! Tout le monde dit : — « Une noce pareille, c’est rare ! » Tout se passe si honnêtement, si bien ! Va donc ! Allons ensemble !… Moi j’ai bu, mais je peux te mener ! (Elle le prend par la main.)

nikita, retirant sa main avec dégoût.

Va seule ! je te suis.

ANICIA

Ne fais pas de manières. Tous nos malheurs sont finis… La rivale est liquidée, maintenant, nous n’avons qu’à nous laisser vivre et à nous réjouir… Tout est arrangé honnêtement, selon la loi… Je suis si contente ! Je peux pas te dire !… C’est comme si je me mariais une seconde fois ! Ah ! comme tout le monde est satisfait ! Tous nous remercient ! Et les invités sont tous des gens bien comme il faut : Ivan Mosieitch, monsieur l’Ouriadnick. Ils ont tous complimenté les nouveaux mariés.

NIKITA

Eh bien, reste avec eux ! Pourquoi es-tu venue ?

ANICIA

Il faut m’en retourner, c’est vrai ! Ce n’est guère convenable… des maîtres qui s’en vont et qui laissent là leurs invités… Et tous nos invités sont des gens si honorables !