Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol3.djvu/130

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coudes et approcha son visage de celui d’Olénine.

— Diable ! — lui cria-t-il. — Que demandes-tu ? Il n’en faut pas parler. C’est difficile de faire périr une âme, oh ! difficile ! Adieu, mon père, je suis rassasié et ivre — fit-il en se levant. — Faut-il venir demain pour aller à la chasse ?

— Viens.

— Fais attention, lève-toi de bonne heure, autrement, à l’amende.

— N’aie pas peur, je serai levé avant toi, — répondit Olénine.

Le vieux sortit. La chanson se tut. On entendait des pas et une conversation joyeuse. Un peu après, la chanson résonna de nouveau, mais plus loin, et la voix forte d’Erochka se joignit aux autres. « Quels hommes, quelle vie ! » pensa Olénine en soupirant et en rentrant seul dans sa cabane.