Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol3.djvu/147

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XVIII


Loukachka partit au cordon, tandis que l’oncle Erochka sifflait pour appeler ses chiens, et, en escaladant les haies, par derrière les cours, arrivait jusqu’au logis d’Olénine. (Quand il partait pour la chasse, il n’aimait pas rencontrer de femmes.) Olénine dormait encore, et même Vanucha, bien qu’éveillé, n’était pas encore levé, et regardait tout autour en se demandant s’il était déjà temps ou non de se lever, quand tout à coup l’oncle Erochka, le fusil derrière l’épaule et en costume de chasse, ouvrit la porte.

— Des bâtons ! — cria-t-il de sa voix épaisse. — Alerte ! Les Tchetchenzes sont venus ! Ivan ! Fais le samovar pour ton maître. Et toi, vite debout ! C’est comme ça chez nous, brave homme ! Même les filles sont déjà levées. Regarde par la fenêtre, elles vont chercher de l’eau, et toi, tu dors. Olénine s’éveilla, il sauta du lit. La vue du vieil-