Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol3.djvu/164

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XX


Le lendemain, Olénine, sans le vieillard, partit seul pour l’endroit où, avec le vieux, il avait effrayé un cerf. Au lieu de sortir par la porte cochère, il grimpa, comme tous le faisaient dans la stanitza, par la haie épineuse, et il n’avait pas encore réussi à défaire les épines qui s’étaient accrochées à son habit, que son chien, qui courait en avant, fit lever deux faisans. Aussitôt entré dans le buisson d’épines, à chaque pas se levèrent des faisans. (Le vieux ne lui avait pas montré la veille cet endroit qu’il réservait pour la chasse au piège.) Olénine tua cinq faisans en douze coups, et à les poursuivre à travers les épines, il se fatiguait tant, que la sueur coulait sur son corps. Il appela le chien, baissa la gâchette, serra les balles, et, en se défendant des mouches par les manches de son caftan, doucement, il se dirigea vers le même endroit que la veille. Cependant, il ne pouvait re-