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L’INCURSION
RÉCIT D’UN VOLONTAIRE
(1852)
I
Le 12 juillet, le capitaine Khlopov, avec sabre et épaulettes — tenue que je ne lui avais pas encore vue depuis mon arrivée en Caucase, — apparut dans la porte basse de ma hutte.
— Je viens tout droit de chez le colonel — fit-il en réponse au regard interrogateur avec lequel je l’accueillis. — Demain notre bataillon sort.
— Où ? — demandai-je.
— À N. N… Là bas est fixée la concentration des troupes.
— Et de là, on entreprendra probablement un mouvement quelconque ?
— Probablement.
— Où donc ? Qu’en pensez-vous ?
— Quoi penser ? Je vous dis ce que je sais. Hier