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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol4.djvu/113

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nant à la rencontre de ces messieurs se montra Mikhaïlov avec la tête bandée.

— Quoi, vous êtes blessé, capitaine ? — dit Kalouguine.

— Oui, un peu, une pierre, — répondit Mikhaïlov.

Est-ce que le pavillon est baissé déjà ? — demanda le prince Galtzine, en regardant la casquette du capitaine en second et sans s’adresser à personne en particulier.

Non, pas encore — répondit Mikhaïlov pour montrer qu’il savait un peu le français.

— Est-ce que l’armistice dure encore ? — dit Galtzine en s’adressant à lui en russe et poliment laissant à comprendre par cela — ainsi le comprit le capitaine en second : — il vous sera sans doute difficile de parler le français, alors ne vaut-il pas mieux tout simplement… ? Après quoi les aides de camp s’éloignèrent de lui.

Comme la veille, le capitaine en second se sentait tout à fait isolé et après avoir salué divers messieurs, les uns de qui il ne désirait pas se rapprocher, les autres avec lesquels il n’osait le faire, il s’assit près du monument de Kazarskï et fuma une cigarette.

Le baron Pest vint aussi sur le boulevard. Il racontait qu’il était à l’armistice et avait causé à des officiers français, et qu’un officier français lui avait dit : S’il n’avait pas fait clair encore pen-