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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol4.djvu/280

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tirent des tentes voisines, on entendait des toussottements, des éternuements et des conversations.

— Voyez, il siffle comme un rossignol — remarqua un artilleur.

— Appelez Nikita — dit le capitaine avec son bon sourire habituel — Nikita ! Ne te cache pas mon vieux, viens entendre le rossignol des montagnes.

— Quoi ! Votre haute Noblesse, — répondit Nikita qui se trouvait debout près du capitaine. — Je les ai vus les rossignols, je n’ai pas peur, et voilà, cet hôte qui était ici et qui a bu votre vin, quand il a entendu il s’est sauvé lestement. Devant notre tente, il roulait comme un ballon et se terrait comme une bête.

— Cependant, il faut aller au chef d’artillerie — me dit le capitaine d’un ton sérieux, autoritaire. — Il faut demander si nous devons tirer, répondre au feu, oui ou non. Ce ne sera rien, mais quand même on peut. Veuillez aller demander. Veuillez seller le cheval, ça ira plus vite, prenez si vous voulez mon Polkan.

Cinq minutes après j’avais un cheval et partais près du chef d’artillerie.

— N’oubliez pas le mot d’ordre : timon : — me chuchota le capitaine, très ponctuel — autrement vous ne passeriez pas la ligne.

Il y avait environ une demi-verste jusqu’au chef