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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol4.djvu/359

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maison n’est pas très fameuse et n’a guère meilleure apparence que l’izba.

— Non, maintenant c’est déjà inutile, va.

Et le comte s’étendit sur le lit en mettant les mains sous sa tête.

— Johan ! — cria-t-il à son valet de pied, — tu as encore fait une bosse au milieu ; comment, tu ne sais même pas faire un lit ?

Johan voulut l’arranger.

— Non, maintenant c’est inutile… Où est ma robe de chambre ? — continua-t-il d’une voix mécontente.

Le valet donna la robe de chambre.

Le comte avant de la prendre examina le pan.

— C’est ça ! Tu n’as pas enlevé les taches. En un mot peut-il y avoir un service pire que le tien ? — ajouta-t-il en lui arrachant des mains la robe de chambre et la mettant. — Dis-moi, le fais-tu exprès ? Le thé est-il prêt ?

— Je n’ai pas encore eu le temps, — répondit Johan.

— Imbécile !

Après cela, le comte prit un roman français préparé d’avance, et lut assez longtemps en silence. Johan sortit dans le vestibule pour chauffer le samovar. Le comte était évidemment de mauvaise humeur, probablement à cause de la fatigue, de la poussière qui couvrait son visage, de l’habit étroit et de son estomac affamé.