et resta avec six. Elle commença même à se troubler, sourit timidement, et s’empressa d’affirmer qu’elle n’était pas encore tout à fait habituée au nouveau jeu. En attendant, on inscrivait ses points perdus, et il y en avait beaucoup, d’autant plus que le comte avait l’habitude de jouer serré, de calculer juste et ne comprenait absolument rien ni aux poussées sous la table que lui infligeait le cornette, ni aux grosses fautes que celui-ci faisait en jouant.
Lisa apporta encore de la gelée de fruits, trois sortes de confitures, des pommes conservées d’une façon particulière, et debout derrière sa mère regardait le jeu et, de temps en temps les officiers, surtout les mains blanches du comte, aux ongles roses, fins, taillés, qui jetaient les cartes et levaient les plis avec tant d’assurance et d’élégance.
De nouveau Anna Fédorovna, en s’emportant et devançant les autres, achetait jusqu’au 7, perdait, et restait 103. Et son frère exigeant qu’elle assignât un chiffre, elle le fit très mal, se troubla et perdit tout à fait la tête.
— Ce n’est rien, maman, vous gagnerez encore ! — dit Lisa en souriant et pour tirer sa mère d’une situation ridicule. — Faites perdre une fois l’oncle, alors il rira.
— Aide-moi, au moins, Lisa, — dit Anna Fédorovna en regardant effarée sa fille. — Je ne sais comment cela…
— Je ne connais pas moi non plus ce jeu, — ob-