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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol5.djvu/355

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2) LE BONHEUR CONJUGAL


Dans ce roman, Tolstoï, en se basant sur un motif personnel qui l’avait ému, résout le problème artistique purement par voie d’à priori. Et il expose non ce qui était, mais ce qui peut être.

Dans ce temps, il ressentait un sentiment très vif pour Sophie Andréievna Bers, fille d’un médecin de Moscou. Tolstoï avait déjà plus de trente ans et Sophie Andréievna n’en avait que dix-sept. Il jugeait cette différence très grande, et si même son amour était partagé, le mariage ne pouvait être heureux, et tôt ou tard, la jeune femme en aimerait un autre, un homme jeune, n’ayant pas encore « vécu. »

C’est ce qui arrive dans le Bonheur conjugal que l’auteur nomme ainsi par ironie. En réalité, le roman personnel de Tolstoï se passa tout autrement. Pendant trois ans il garda dans son cœur sa passion pour Sophie Andréievna qu’il épousa à l’automne de 1862, et sa vie s’écoula dans la plénitude du plus grand bonheur conjugal possible. (Vengerov. Encyclopédie de Brockhaus et Effron.)


3)


Les trois autres récits : La tourmente de neige, le Journal d’un Marqueur, Lucerne ont aussi un