Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol6.djvu/285

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— Bah ! il faut espérer qu’ils seront plus heureux que nous.

— Dieu le veuille ! Dieu le veuille ! Mais, la vie est pénible, Petroucha. Écoute-moi en une seule chose : mon cher, ne te mêle de rien ! Comme tu es sot, Petroucha, ah ! quel sot ! Cependant j’ai invité beaucoup de monde, et que vais-je leur donner à manger ?

Elle pleura un peu, se détourna et sonna.

— Appelez Tarass.

— Toujours chez vous, le vieux ? — demanda Pierre.

— Toujours. Mais c’est un gamin auprès de moi. Tarass était sévère et propre ; il se chargeait de faire tout.

Bientôt, soufflant de froid et de bonheur, Nathalie Nikolaievna et Sonia, entrèrent avec un froufrou de robes. Sérioja était resté pour des emplettes.

— Laisse-moi la regarder. Maria Ivanovna prit dans ses mains le visage de Sonia.

Nathalie Nikolaievna se mit à causer.