animée, mais à ce moment la bonne entra dans la chambre.
— Qu’as-tu, Douniacha ?
— Un paysan vient d’arriver, il veut demander à Egor Mikhaïlovitch s’il ordonne que l’assemblée attende, — dit Douniacha, et elle regarda avec colère Egor Mikhaïlovitch. (Quel diable d’intendant ! pensait-elle. Il a troublé la maîtresse, et maintenant elle ne me laissera pas dormir avant deux heures du matin.)
— Alors, va Egor, et fais pour le mieux.
— J’obéis. (Déjà il ne parlait plus de Doutlov.) Et qui ordonnez-vous d’envoyer pour chercher l’argent du jardinier ?
— Pétroucha n’est-il pas de retour de la ville ?
— Non.
— Et Nicolas, ne peut-il y aller ?
— Mon père est couché, il a mal aux reins, — dit Douniacha.
— Ne voulez-vous pas m’ordonner de partir moi-même demain ? demanda l’intendant.
— Non, on a besoin de toi ici, Egor. (La dame réfléchit.) Combien d’argent ?
— Quatre cent soixante-deux roubles.
— Envoie Polikeï, dit la maîtresse, en regardant résolument le visage d’Egor Mikhaïlovitch.
Egor Mikhaïlovitch, sans desserrer les dents,