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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol7.djvu/135

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XV

La comtesse Rostov, ses filles et un assez grand nombre d’invités étaient au salon. Le comte conduisit les messieurs dans son cabinet, pour leur faire voir sa remarquable collection de pipes turques. De temps en temps, il sortait et demandait : n’est-elle pas arrivée ? On attendait Maria Dmitrievna Akhrosimova, appelée dans la société le terrible dragon, une dame remarquable, non par la richesse et les titres, mais par la droiture de son esprit, la simplicité franche de ses rapports. La famille impériale connaissait Maria Dmitrievna, tout Moscou et Pétersbourg la connaissaient, et dans ces deux villes on l’admirait, tout en se moquant, en cachette, de sa rudesse, et en racontant sur elle des anecdotes. Néanmoins, tous, sans exception, l’estimaient et la craignaient.

Dans le cabinet, plein de fumée, on causait de