sa robe de chambre blanche, avec laquelle il ne recevait personne, sauf son fils, il était assis devant son bureau et écrivait. Il se détourna.
— Tu pars ? — Et il continua d’écrire.
— Je suis venu vous dire adieu.
— Embrasse-moi ici ! — Il montra sa joue. — Merci, merci.
— Pourquoi me remerciez-vous ?
— Parce que tu ne perds pas de temps, parce que tu ne t’accroches pas aux jupes des femmes. Le service avant tout. Merci, merci, — et il continuait d’écrire, et des éclaboussures tombaient de sa plume. — Si tu as quelque chose à dire, parle je puis faire les deux ensemble — ajouta-t-il.
— Sur ma femme… J’ai honte, vraiment, de vous en charger.
— Que chantes-tu, dis ce qu’il te faut.
— Quand viendra le temps de l’accouchement, faites venir de Moscou, un médecin-accoucheur afin qu’il soit ici…
Le vieux prince s’arrêta et fixa des yeux sévères sur son fils, comme s’il ne comprenait pas.
— Je sais que personne ne peut aider si la nature n’aide pas, — dit le prince André, visiblement confus. — Je suis d’avis que sur un million de cas, il n’arrive qu’un malheur, mais c’est sa fantaisie, et la mienne. On lui a raconté des tas de choses, elle a eu des cauchemars et elle a peur.
— Hum ! Hum ! — grommelait le vieux prince,