Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol7.djvu/247

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Lui, doucement, l’éloigna de son épaule, regarda son visage et la mit avec précaution dans le fauteuil.

Adieu, Marie, — dit-il tendrement à sa sœur. Il l’embrassa, et, à pas rapides, sortit de la chambre.

La princesse était dans le fauteuil, mademoiselle Bourienne lui frottait les tempes. La princesse Marie soutenait sa belle-sœur, de ses beaux yeux tristes elle regardait la porte qu’avait franchie le prince André et se signait. Du cabinet on entendait les sons fâchés, forts comme des coups et souvent répétés, du vieillard qui se mouchait. Aussitôt que le prince André sortit, la porte du cabinet s’ouvrit brusquement, et la sévère figure du vieillard en robe de chambre blanche, parut sur le seuil.

— Il est parti ? C’est bien ! — fit-il en regardant sévèrement la petite princesse évanouie. Il hocha la tête d’un air mécontent et claqua la porte.