Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol7.djvu/309

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— Numéro un ! — commandait-on.

Le numéro un s’élança bravement. Étourdissant d’un son métallique tous les nôtres sur la montagne, la grenade fila en sifflant, et loin avant l’ennemi elle indiqua par la fumée l’endroit où elle s’était écrasée en tombant. Les visages des soldats et des officiers s’éclairaient à ce bruit. Tous se levaient et faisaient des observations sur le mouvement de nos troupes qu’on voyait en bas comme sur la main, et sur celui de l’ennemi qui s’avançait. Au même moment le soleil se dégageait tout entier des nuages, et le son agréable d’un coup isolé avec l’éclat du soleil clair se fondirent en une impression de bravoure, d’entrain et de gaîté.